IBOU DIOUF

IBOU DIOUF

DOUX SANS FAIBLESSE ET FORT SANS VIOLENCE

Comment le président Macky doit il décrypter le message des religieux 

Dès son élection et avant même sa prestation de serment et sa prise de fonction, le Président Macky SALL a fait le tour des  foyers religieux les plus représentatifs du Sénégal. Ce Périple il l’a fait pour remercier les guides religieux qui dit-il, ont prié pour que les élections présidentielles se déroulent en paix et que leurs prières ont été exhaussées. Dieu merci.

Les guides religieux, en tant que régulateurs sociaux ont à mon avis fait leur devoir.  Au moment  où la classe politique étaient à la collecte de voix pour se faire élire (ou pour faire céder Abdoulaye Wade), les dirigeants des foyers religieux ont demandé à des talibés dignes de foi de s’adonner à des incantations quotidiennes pour demander au Seigneur d’épargner au pays le chaos que la plupart des analystes politiques prédisaient au vue de la lourde atmosphère préélectorale.  

Le Président Macky a eu le bon réflexe d’aller les remercier pour ces prières, et cette fois les guides religieux se sont érigés en Directeurs de conscience pour le nouvel élu.

A Touba, le Khalife Général des mourides, par la voix de son porte-parole, lui rappelle une citation du regretté Cheikh Abdoul Ahad Mbacké qui dit en substance que diriger un pays c’est comme gérer une famille. « Le chef de famille doit aller chercher tout ce qui manque dans la maison, faire tout son possible pour ne pas revenir bredouille et avoir la plus petite part au moment du partage ». Quand Sergine Bass Abdou Khadre a prononcé cette phrase, nous avons vu le président Macky lui demander de répéter tel un élève devant son professeur.

Chez le Khalife Général de Tidjanes, le président Macky avait en face de lui, tous les dignitaires de la famille de Cheikh El Hadji Malick Sy. Le porte-parole du Khalife, Sergine Abdoul Aziz Sy Al Amine lui dit qu’un dirigeant doit être « doux sans faiblesse et  fort sans violence » 

Ces deux recommandations faites au nouveau président valent bien un programme.

 Si le chef de l’état se comporte comme un chef de famille, il ne s’enrichira pas sur le dos des contribuables. Il considérera l’ensemble des sénégalais, surtout les jeunes, comme ses propres enfants à qui il doit assurer, dans la mesure du possible, un avenir radieux.

Si pour améliorer les conditions de vie de la population, le chef de l’état s’absente du pays pour aller négocier des fonds de développement, il ne les considérera pas comme son patrimoine. Si par malheur il le considère ainsi, nous oserons espérer que la dernière partie du conseil lui vienne à l’esprit au moment du partage c’est-à-dire en avoir la plus petite part.

Allah (SWT) dit « Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu'Allah lui a accordé. Allah n'impose à personne que selon ce qu'Il lui a donné, et Allah fera succéder l'aisance à la gêne ».

Le message de Tivaouane porte sur la manière de commander l’équipe gouvernementale. Pur réussir mission de rassembler toutes les compétences, le Président Macky doit être doux mais pas faible. Cette douceur avec ses collaborateurs, il doit le puiser du verset du coran dans lequel Allah rappelle au Prophète Mouhamadou (SAW) : « C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t'es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance ».

Un message économique enrobé d’une dose de spiritualité de adressé au président Macky par les deux foyers religieux les plus en vue au Sénégal montre que notre cher Sénégal  qui a pataugé dans le gouffre des PMA (pays les moins avancés) et sur lequel les médias internationaux avait prédit le chaos a des chances de s’en sortir si le président Macky applique ne serait-ce que le fruit de ces deux rencontres. Se conduire en chef de famille goorgorlou, écouter son entourage et avoir confiance en Allah qui par sa grâce l’a placé à la tête du Pays pour cinq ans.



20/04/2012
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